Le choix d’un compagnon, les étapes de présentations pour une cohabitation réussie

Afin de faire le meilleur choix possible pour trouver un compagnon pour son lapin et que la cohabitation s’installe correctement, plusieurs éléments sont à considérer :

- Le sexe du lapin

Le meilleur choix possible reste le sexe opposé de son lapin et que les deux soient stérilisés. On optera pour un mâle si notre lapin est une femelle et pour une femelle si notre lapin est un mâle. Il est beaucoup plus naturel pour un lapin de vivre avec un compagnon de sexe opposé que du même sexe. On se donne également toutes les chances de réussite pour la cohabitation et les lapins seront plus à l’aise dans leur relation.

Une cohabitation femelle-femelle est concevable mais plus difficile à établir. Une cohabitation mâle-mâle peut être très dangereuse et elle est vivement déconseillée.

Nous avons intérêt à choisir deux lapins au tempérament semblable, ou encore deux lapins au tempérament complémentaire. Un lapin qui est très actif et enjoué pourrait ennuyer un lapin calme qui aime se reposer et ne pas être dérangé. Un lapin actif à ses heures, pourrait par contre stimuler un lapin plutôt paresseux qui serait alors poussé à se bouger un peu plus ! En préférant deux lapins adultes, on peut avoir une idée de leurs besoins et de leur caractère et faire un meilleur choix afin de favoriser le plus possible l’harmonie dans le couple.

La différence de taille n’est pas un frein à une bonne entente, l’important est que les caractères s’accordent !

- L’espace disponible

Pour s’assurer d’une bonne présentation entre les lapins et réussir leur cohabitation, l’espace disponible est important. Avant que la cohabitation ne soit mise en place, chaque lapin aura besoin d’avoir son territoire, son espace personnel, chacun dans une pièce différente.

Cette deuxième pièce, séparée de celle où vit le lapin déjà présent dans la famille est importante, afin de pouvoir effectuer une quarantaine, étape essentielle pour les deux lapins au niveau santé, dans le but de les protéger d’une maladie potentielle, qui pourrait apparaître à cause des conditions de vie antérieures du nouveau lapin et/ou du stress lié au changement de vie.

Cette période est aussi nécessaire pour que le nouveau lapin de la famille puisse s’adapter doucement à son nouvel environnement et aux nouvelles personnes qui s’occupent de lui. Cet espace sera aussi nécessaire si, malheureusement, aucune cohabitation n’est possible pour ces lapins à long terme.

- Le respect du terrain neutre

Vous aurez aussi absolument besoin d’un espace neutre qui ne doit pas faire partie du territoire d’un des deux lapins, mais qui servira à établir les premières rencontres.

Le respect du terrain neutre est l’une des bases d’une cohabitation réussie. Si l’on met l’un des deux lapins sur le territoire de l’autre, celui qui accueille l’autre se sentira envahi sur son territoire, il va prendre l’arrivée de l’autre lapin pour une menace et risque de l’attaquer, ce qui est un mauvais début pour cette aventure !

- Le respect des étapes de présentation

Il convient de respecter les étapes de présentation sans se précipiter. Les cohabitations échouent très souvent car on veut aller trop vite. Les clefs de la réussite d’une cohabitation sont
- de prendre son temps et de respecter le rythme des lapins, ce sont eux qui vous montrent lorsqu’ils sont prêts à passer à l’étape suivante.
- d’être à l’écoute de leurs réactions et s’y adapter sans les forcer.

Voici les étapes de présentation pour une cohabitation :

1- Commencer par installer une grille entre le territoire de chaque lapin. On peut la doubler si besoin pour ne pas qu’ils puissent se mordre et se blesser (avec une deuxième grille d’enclos ou avec du grillage fin). On les laissera se voir à travers cette grille quelques minutes les premiers jours si cela leur crée beaucoup de stress, en allongeant la durée petit à petit.

2- Installer toutes les affaires de chaque lapin de chaque côté de la grille pour les inciter à passer le plus de temps possible en présence l’un de l’autre et s’habituer ainsi à l’autre. On attend qu’il n’y ait plus du tout d’agressivité entre les deux lapins et qu’ils montrent l’envie de se voir sans grilles (en se couchant l’un contre l’autre, en se léchant à travers la grille, etc.) avant de passer à l’étape suivante.

Le foin disposé de chaque côté des grilles incitent les lapins à se côtoyer et leur permet de partager un moment agréable.

3- C’est seulement à ce moment qu’on les mettra ensemble en territoire neutre (= qui n’est le territoire d’aucun des deux lapins), avec des jeux, des cachettes, de la nourriture à explorer, pour leur éviter de n’être focalisés que l’un sur l’autre. On reste toujours présent pour intervenir au moindre signe de bagarre mais on les laisse s’approcher pour communiquer. Ils peuvent par exemple se sentir, se chercher un peu, mettre la tête sous celle de l’autre lapin, etc. On leur parle et on les rassure pour rendre la présence de l’autre positive. On peut aussi les caresser en même temps, voire en alternance pour échanger leurs odeurs. Les premières rencontres en territoire neutre doivent être courtes (quelques minutes) car elles sont source de tension et épuisantes pour les lapins. On finira également toujours les rencontres par une note positive en leur donnant une friandise (petit morceau de fruit frais par exemple).

Caresser les deux lapins en même temps les rassure.

Ces deux lapins cherchent à établir une dominance en se mettant nez à nez pour voir qui acceptera de toiletter l’autre.

4- Puis, lorsque les lapins sont plus détendus, on allonge progressivement la durée jusqu’à arriver à plusieurs heures de rencontres, toujours sous surveillance.

Si les rencontres se passent mal, il ne faut pas hésiter à revenir en arrière rapidement dans les étapes. Cela ne veut pas dire que nous sommes face à un échec, mais que les choses vont trop vite pour eux et qu’ils ne sont pas prêts.

5- Quand on a obtenu des rencontres parfaites en terrain neutre, il est temps d’introduire doucement les lapins ensemble, dans leur milieu de vie commun. Attention de ne pas les laisser seuls au début ! On peut leur offrir beaucoup de temps ensemble mais toujours sous surveillance tant que ce n’est pas parfait.

6- Dernière étape, la vie commune ! Au départ, on peut toujours offrir deux portions distinctes de nourriture et les cachettes préférées de chacun, puis on peut garder l’environnement qu’ils préfèrent tous les deux.

Vous pourrez lire ici le récit des débuts d’une cohabitation (Attention, une cohabitation est plus ou moins longue à mettre en place et peut prendre plus de temps que celle-ci et se passer différemment !) :
-Témoignage les débuts d’une cohabitation – Etape 1
-Témoignage les débuts d’une cohabitation – Etape 2
-Témoignage les débuts d’une cohabitation – Etape 3
-Témoignage les débuts d’une cohabitation – Etape 4

Le temps, la patience et la persévérance sont essentiels à la réussite de la cohabitation. Vouloir aller trop vite peut complètement anéantir nos chances de réussite. Ce sont des éléments fondamentaux à la cohabitation de nos lapins et nous allons ensuite en profiter durant leur vie entière. Cela vaut donc la peine de respirer et de prendre son mal en patience ! Le respect des lapins, de leurs réactions, de leur humeur, les observer pour voir s’ils sont prêts à passer à l’étape suivante sont des clés du succès. On voudrait parfois que cela se passe plus rapidement mais eux ne sont pas nécessairement disposés.
Respectons leurs besoins, observons leurs réactions et essayons de bien les comprendre, afin de faire de cette cohabitation une réussite et offrir à nos lapins le meilleur pour eux.

Les voir heureux ensemble sera la plus belle des récompenses !

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Aby et Columbo

Poupoune et Pinpin

Léonie et Maxou

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Reconnaissance et protection du lapin de compagnie

2 commentaires sur Le choix d’un compagnon, les étapes de présentations pour une cohabitation réussie

  1. Bonjour,
    j’ai 2 lapins : chipie et Alfred. Alfred est arrivé dans notre foyer cet été. la cohabitation a été plutôt rapide avec quelques disputes quelquefois. Ces derniers temps, l’entente était parfaite. dans le couple, chipie et la dominante.
    Cette semaine, nous avons fait extraire les incisive de Chipie (malocclusion liée à un accident lorsqu’elle était bébé).
    elle est restée hospitalisée 3 jours.
    Depuis son retour, la cohabitation est impossible : bagarres à chaque rencontre.
    Actuellement, ils sont séparés et vivent chacun dans une pièce.
    Nous ne comprenons pas ce changement de comportement. Est-ce lié à l’intervention ou au fait qu’Alfred soit resté seul dans la cage. Y-a t-il un retour à la sérénité possible. Nous avons besoin d’aide.
    merci

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